WWE - Dopage : John Cena brise le silence
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Athlètes au physique spectaculaire, les catcheurs ont souvent souffert d’une mauvaise image, sur fond d’accusation de dopage. Un sujet sensible dans la discipline sur lequel est revenu John Cena, répondant franchement sur une éventuelle utilisation de produits au cours de sa carrière, lui qui s’est éloigné de la WWE pour se focaliser sur sa carrière d’acteur. 

Qualifiés de gladiateurs des temps modernes, les catcheurs impressionnent par leurs gestes sur le ring et leur physique souvent spectaculaire nécessitant des heures de travail à la salle de sport. C’est notamment le cas du côté de la WWE, l’organisation reine du divertissement sportif qui a vu passer tout au long de son existence des athlètes majestueux. L’image de la discipline a néanmoins été ternie par plusieurs scandales de dopage, notamment en 1993 lorsque Vince McMahon, le patron de la WWE se nommant encore la WWF, avait été inculpé par le ministère de la Justice américaine pour activité illégale directement liée aux stéroïdes anabolisants. Si l’accusé avait été acquitté, certains témoignages n’avaient laissé aucun doute sur l’utilisation de produits pharmaceutiques qui allait alors coller à la peau des catcheurs, la légende Hulk Hogan reconnaissant notamment avoir consommé des stéroïdes récupérés au siège de la WWE. John Cena a quant à lui assuré l’inverse.

John Cena nie toute consommation de produits dopants

Invité de The Howard Stern Show, John Cena n’a pas échappé au sujet du dopage malgré son statut d’intermittent à la WWE, la star américaine de 46 ans limitant ses apparitions sur le ring pour se concentrer à sa carrière d’acteur. « Toujours, oui. Toujours », a reconnu le Champ au moment d’être interrogé sur le fait d’être resté propre tout au long de sa carrière. L’ancien champion du monde a toutefois avoué que la discipline était bien touchée par le problème : « La profession l'exige. Oui, il faut soulever des gens et les lancer ». Un aveu accompagné d’un avertissement : « Il y a des risques et des récompenses. Vous savez, si vous appuyez sur la pédale d'accélérateur trop tôt, vous pouvez obtenir beaucoup de mauvaises choses à long terme ». 

« J'ai commencé à faire de l'haltérophilie à 13 ans. Je pense que c'est la raison pour laquelle je n'en ai jamais eu besoin des stéroïdes »

La tentation n’a pas existé pour John Cena, dont le physique a impressionné dès le plus jeune âge sans avoir à consommer le moindre produit. « Pas vraiment, a-t-il confié lorsqu’on lui a demandé s'il avait reçu des conseils sur l'utilisation des stéroïdes au début de sa carrière. J'ai toujours pesé 225 livres (102 kilos) depuis l'âge de 17 ans. J'ai commencé à faire de l'haltérophilie à 13 ans. Et je pense que c'est la raison pour laquelle je n'en ai jamais eu besoin [des stéroïdes] ». Un entraînement intensif débuté très tôt qui n’a jamais pris fin. « J'aime m'entraîner. Comme tu l’as dit, je sais que c'est important, a expliqué John Cena à Howard Stern. J'adore ça. C'est un peu comme ma méditation. C'est un endroit où je dois être présent. Sinon, tu te blesses. En étant présent et en faisant des efforts physiques, je me sens moins stressé quand je pars. Je ne m'inquiète de rien pendant que je suis là-bas, sauf de ce que je fais. Et puis je finis par repartir plus calme et dans un meilleur état. » Une hygiène dont se félicite aujourd’hui la star à mi-temps de la WWE : « Ma testostérone est fantastique pour un homme de 47 ans. » De quoi lui permettre d’avoir encore quelques matches devant lui ? L’avenir le dira alors que Cena n’est plus remonté sur un ring depuis novembre dernier. 

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